Alberto Spadolini (Ancone 1907 - Paris 1972) intrépide et sexy comme 007, entouré de femmes séduisantes et de personnages de la jet-set internationale, en mouvement perpétuel entre le monde du spectacle et de la politique, les milieux raffinés et les scénarios de guerre… C’est toutefois Joséphine Baker, sa partenaire au Casino de Paris, qui fait du beau Spado une étoile internationale jusqu’à la tournée orageuse de Londres qui marque la fin de leur histoire d’amour passionnée. Qu’à cela ne tienne ! Il y a l’appel des Folies Bergère, la rencontre avec le débutant Jean Marais qui l’introduit dans le monde du cinéma et son premier film « L’épervier » avec la princesse Natalie Paley, cousine du tsar Nicolas II, sentimentalement liée à Jean Cocteau. Le visage secret de Spado est son engagement dans la Résistance, « sa guerre généreuse, dangereuse, inconsciente », comme l’écrit Jean-François Crance... Le voilà donc en mission à Berlin : nous sommes en 1940, à un spectacle qui fête le soixante-dixième anniversaire de Franz Lehar, où il danse devant le Führer et ses hiérarques. À la fin de la guerre, le retour triomphal à Paris. Dans la Ville lumière, la peinture, qu’il n’a jamais oubliée, revient au premier plan. Ce sont des peintures liées à la danse, danseuses et danseurs qui voltigent légers dans l’air, « des transfigurations de l’âme » d’après Cocteau...
75 pages